Une modulation à hauts risques !

Publié le par jerome guillot

La direction remet sur le tapis la modulation du temps de travail.

Cette modulation si elle est tout à fait avantageuse pour la direction, est loin de l'être pour les salariés concernés.

Aujourd'hui, nous bénéficions pour la majorité d'entre nous, d'un accord sur un cycle 32h-38h, avec trois jours de repos consécutifs tous les 15 jours.
D'autres sont en temps de travail ferme de 35h par semaine.

La modulation balaye tout cela d'un revers de manche.

Une modulation du temps de travail permet à l'employeur d'utiliser ses employés quand il le souhaite. Ainsi en cas de pic d'activité, l'empoyeur peut utiliser son personnel, sous réserve d'un délai de prévenance de sept jours, jusqu'au temps maximum hebdomadaire et journalier prévu par l'accord signé.

Ainsi par exemple, des entreprises ont signé des accords avec une amplitude horaire allant de 24h à 48h hebdomadaire. Les périodes de faible activité, les salariés de ces entreprises ne travaillent que 24h par semaine, les périodes de forte activité, ils montent jusqu'à 48h par semaine.
La loi prévoit toutefois qu'un salarié ne puisse effectuer plus de 10 semaines d'affilé plus de 42h hebdomadaire.

Au niveau des salaires, un employé sera toujours indemnisé de façon mensuelle. Les heures supplémentaires, sauf accord, ne sont enclanchées qu'à partir de la 39e heure de travail dans la semaine.

Les salariés ont donc tout à perdre avec une modulation du temps de travail: organisation de la vie familiale impossible, heures supplémentaires en moindre quantité, tout ceci car votre planning peut changer d'une semaine sur l'autre. La loi prévoit même qu'en cas de modulation du temps de travail, pour des raisons exceptionnelles, le délai de prévenance des changement de planning, peut être inférieur à 7 jours.

Publié dans qualiphone

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